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Et si j’avais tort?




Dans une société au sein de laquelle nous devons constamment prouver notre valeur, entre autres, par notre savoir et par nos compétences, nous passons notre vie à argumenter nos points de vue.

Nos croyances, nos convictions, prétendues intimes, qui, en somme, ne sont qu’un reflet de nos perceptions, se sont incrustées dans les entrailles de notre personnalité. À tel point, que, nous craignons de perdre des parts de nous-mêmes si nous en changeons.

Parce que nous avons vu, lu ou entendu quelque chose, qui, à un moment donné de notre vie, nous a paru pertinent, ou bien parce que dans notre famille, on est, on pense ou on agit comme cela, nous croyons détenir une forme de vérité.

Alors, nous vivons en fonction de celle-ci, et sommes très étonnés lorsque les autres ne la partagent pas, puisqu’elle est pour nous immuable.

Pourtant, tout au long de notre vie, nous avons de nombreuses occasions de constater que d’autres pensent différemment, et qu’ils vivent également très bien, et parfois mieux, avec les convictions qui sont les leurs.

Malgré tout, persuadés de l’impact de nos certitudes, nous les défendons auprès des autres, parfois jusqu’à entrer dans des conflits d’ego surréalistes avec nos interlocuteurs, pour leur démontrer, à tout prix, que nous avons raison.

Dans un Univers aux possibilités infinies, où le mystère reste entier, et la vérité insaisissable, comment pouvons-nous autant tenir à nos pensées au risque d’endommager nos relations avec notre entourage ?

Pour autant qu’elles nous animent, peut-être qu’en doutant régulièrement de nos vérités, nous pourrions tout simplement mieux communiquer avec les autres, et retrouver, en prime, la liberté d’esprit que nous recherchons tant.

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