“Vis comme si tu devais mourir demain. Apprends comme si tu devais vivre toujours.” – Gandhi
Dans ce contexte de pandémie, qui nous a conduit à arrêter de vivre nos vies, telles que nous le faisons habituellement, par peur de la mort, il est plus que jamais opportun de nous questionner sur notre propre rapport à ces deux notions que sont la Vie et la Mort.
Quelle est notre rapport à la mort? En avons-nous peur? Sommes-nous pleinement présents dans nos vies? Quel sens donnons-nous à cette période de pandémie? Que pouvons-nous envisager de changer dans nos vies après le déconfinement? Notre conscience de la Vie et de la Mort a-t-elle suffisamment évolué pour que les changements ne restent pas simplement de bonnes résolutions, une fois que nous serons rassurés?
Notre siècle, rythmé par les diverses formes de progrès scientifiques et technologiques, accompagnés par la profusion de tout, a alimenté notre impression d’exercer un contrôle sur nos vies.
A tel point, qu’il nous a quelque peu, sinon beaucoup, détachés de notre rapport à l’humanité. Par la même, nous avons occulté de manière assez étonnante, la réalité que notre humanité est inhérente à celle de notre mortalité.
De ce fait, nous vivons dans une forme de légèreté quasi-inconsciente que notre fin pourrait potentiellement intervenir à un moment très anticipé de celui que nous avons imaginé.
Globalement, et d’un commun accord tacite avec le reste du monde, nous abordons rarement le sujet, qui est devenu tabou. De temps en temps, lorsque nous perdons un être cher, cette mort se rappelle à nous comme un intrus qui viendrait troubler notre tranquillité.
Depuis que le monde est monde, la Mort fait partie de chaque Vie, et sa date d’intervention reste à ce jour la grande inconnue de nos équations.
Par le passé, il y a eu de nombreuses pandémies et guerres, qui ont causé de nombreux décès et, malgré tout, la vie a toujours continué.
Alors, il semblerait que, dans le moment présent, la question de la corrélation entre la Vie et la Mort, soit celle qui est nous est universellement posée.
N’est-il pas indispensable de se reconnecter à la peur de mourir pour se reconnecter à notre envie de vivre?
Bon nombre de personnes, qui se sont rétablies après avoir expérimenté des maladies graves, ont pu témoigner de cette prise de conscience. Cette pandémie pourrait ainsi être une opportunité générale pour redécouvrir le sens de notre présence sur terre.
Chacun de nous peut la saisir, à travers son propre prisme, pour répondre à une question, aussi basique qu’essentielle : « Si je meurs demain, quels seront mes regrets? ».
Si on parvient à y répondre, et à mettre en place dans nos vies, les changements qui visent à supprimer le maximum de regrets identifiés, nous pourrons considérer avoir eu une belle vie et mourir en paix.
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