L’imposture consiste à tromper, par de fausses apparences, par des actes ou des propos mensongers. A travers son imposture, une personne se fait passer pour quelqu’un qu’elle n’est pas.
Cette définition admet l’imposture comme un choix délibéré, qui sous-entend une volonté de supercherie.
Or, il est très improbable que, dans chaque situation de notre vie, nous nous sentions parfaitement légitimes à tenir un rôle, à assumer une fonction …
Ces situations, pour lesquelles nous nous sentons, trop ou pas assez, se présentent dans nos vies de manière impromptue, nous laissant peu ou pas de temps pour prendre une décision rationnelle.
Pris de court, nous suivons le processus, qui prend forme sous nos yeux, comme dicté par la vie. Selon les circonstances de notre présent, nous acceptons un poste pour lequel nous n’aurions pas eu d’attirance particulière dans un autre contexte, nous nous lançons dans une relation avec quelqu’un qui n’est pas notre idéal, nous investissons du temps dans un projet qui ne nous convainc pas entièrement …
L’imposture serait alors plus courante que ce qu’il n’y paraît, puisqu’elle se manifeste toutes ces fois, où nous tombons de manière inévitable dans un engrenage, dont le scénario échappe à notre contrôle.
Notre positionnement étant devenu largement plus instinctif que prémédité, nous ne saurions être taxés d’escroquerie, puisque nous n’avons fixé aucun objectif, lorsque nous nous sommes engagés sur cette voie, manifestement prédéfinie.
Malgré cela, une fois affranchis du sentiment d’inconfort qui nous assaille, nous finissons par choisir de participer à l’expérience et de la comprendre, puisque visiblement, elle fait partie de notre parcours.
Paradoxalement, ces situations, de prime abord bancales s’avèrent être porteuses de nos plus grandes leçons de vie.
L’imposture nous transforme parce qu’elle nous confronte à certaines de nos limites, et nous propose d’aller au-delà de certaines autres, sur des terrains que nous n’aurions pas explorés par nous-mêmes.
En ouvrant notre esprit, nous pouvons voir l’imposture sous un nouvel angle, et la considérer comme une réponse à l’absence de posture, sur certains sujets essentiels à la définition de notre identité.
Ainsi poussés par la vie, nous en apprenons davantage sur nous-mêmes, et terminons ces expériences lorsque, plus affermis dans nos positionnements, nous sommes devenus aptes à évoluer vers d’autres expériences qui nous correspondront davantage.
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