Dans un monde où la réussite est légion, beaucoup d’entre nous sont devenus ambitieux.
En soi, l’idée de se fixer des objectifs et de s’améliorer, n’est pas quelque chose de mauvais.
Simplement, quand on parle de réussite, on parle d’argent, de confort matériel, de statut, de sorties, de vacances, de shopping, de voitures…
La motivation profonde pour progresser étant, inconsciemment, celle d’apporter les preuves concrètes de notre valeur, aux autres et à nous-mêmes.
Or, nous oublions très souvent que la vie est incertaine, que rien n’est jamais totalement acquis, et que tout ce qui nous est donné par la vie, peut nous être repris.
Nous oublions également que, tout ce qui brille n’est pas de l’or, et que dans les plus grandes victoires, on peut trouver les plus grands sacrifices, les plus grandes détresses, et les plus grandes solitudes.
La vie étant, dans son essence, un processus d’harmonisation, entre le Yin et le Yang, entre le cœur et la raison, d’une manière ou d’une autre, elle remet toujours les choses à leur place.
C’est ainsi que, des personnes qui vivaient dans un confort matériel, dont le maintien leur demandait un effort surhumain, peuvent perdre leur emploi. Elles pourront alors apprendre que leur santé est leur bien le plus précieux, et se tourneront vers des emplois plus épanouissants.
D’autres, qui pensaient que subvenir aux besoins matériels de leur famille était une preuve d’amour, peuvent être quittés, malgré tous leurs efforts. Ceci, pour comprendre qu’ils n’étaient pas réellement aimés en retour. Avec le temps, ils choisiront des relations plus saines et équitables.
D’autres encore, adeptes de la surconsommation en tous genres, réaliseront à un moment donné que, vivre au-dessus de leurs moyens, les a conduit à ne plus pouvoir subvenir à leurs besoins primaires. Ils seront alors amenés à revoir leurs critères d’achat, à consommer de l’essentiel en priorité, et à s’offrir des choses qui leur font réellement plaisir.
Ces événements, se produisent souvent de manière très soudaine, et très brutale. Dans un premier temps, le choc est immense, et nous focalisons uniquement sur ce que nous avons perdu.
Cette phase de transition, au cours de laquelle nous nous sentons en échec, s’étend sur une durée variable. Elle perdure le temps nécessaire à sa compréhension et à son acceptation. Et pour cause.
Si la réussite est encensée par tous, il n’y a pas un tel engouement à promouvoir le dépouillement personnel comme modèle de réalisation de soi.
Avec le temps, nous nous réinventons, nous innovons, nous voyons la vie sous un nouvel angle. Nous remettons à jour nos objectifs et nos limites, et, chaque jour qui passe, nous reconstruisons nos vies sur de nouvelles fondations, plus saines et plus solides.
Nous comprenons alors, que, ce que nous avons perçu comme une claque de la vie, est finalement, similaire à un rappel à l’ordre d’un parent bienveillant, qui est là pour nous aider à retrouver nos esprits quand nous avons perdu la raison.
A travers ces périodes de crise, nous découvrons que la véritable réussite consiste à être abondant dans tous les domaines de la vie.
Nous arrêtons de confondre ce que nous avons avec qui nous sommes.
Et nous intégrons progressivement l’idée que notre valeur est celle de notre identité, et qu’au fond, c’est la seule chose que nous avons à partager.
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