Perdus dans les diverses propositions de la définition de la compassion, nous sommes nombreux à la confondre avec d’autres notions, telles que la bienveillance, l’empathie et l’altruisme.
Bien évidemment, il y a de nombreux points communs entre chacune de ces notions, comme la bonté, l’indulgence, l’identification aux émotions de l’autre, et l’intérêt pour son expérience.
Cependant, la compassion est une énergie bien distincte. Elle est difficile à définir puisqu’elle est difficile à comprendre pour les humains que nous sommes.
Pour pouvoir découvrir l’essence de la compassion, il faut avoir intégré la notion d’impartialité. Etre conscient que, chaque chemin de vie est une expérience de l’existence, et que toutes les expériences se valent.
Dans la compassion, il n’y a pas de sentiment d’injustice, pas condescendance, pas de pitié.
Chaque vie, comporte des expériences qui nous enseignent des leçons, et des expériences qui nous enseignent la magie.
Nous ressentons la compassion dès lors que nous acceptons que l’expérience que l’autre traverse, est juste pour lui ou pour elle, pour autant qu’elle soit pénible et douloureuse.
Nous savons également, que nous ne pouvons pas, et que nous ne devons pas, tenter de modifier le cours des choses, qu’il est essentiel que l’autre vive son expérience à sa manière, pour en comprendre les leçons.
Nous savons aussi, que même si nous restons neutres, notre présence fait une différence, que nous apportons à l’autre notre soutien et notre réconfort, alors qu’il traverse une épreuve délicate.
Et tout pendant que nous observons l’autre avoir une expérience compliquée, nous apprenons de manière tout aussi compliquée, à quel point il est essentiel de ne pas souffrir de l’expérience des autres pour pouvoir les accompagner du mieux possible.
C’est alors que, prenant conscience de l’ampleur de l’expérience de la compassion pour autrui, nous parvenons à ressentir de la compassion pour nous-mêmes.
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